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28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 18:42

 

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© Vedrana Donic'

 

La musique se veut désormais salvatrice

Le souvenir sauve ces visages

Et leur nom…

J’aime la résonance de leur vie

En moi – en moi qui suis encore et toujours là

Parmi moi, dans moi

Aspirant à la bouche de mes présences

 

Je mange, manque de choses nouvelles

Elles me dérangent, manquent à leur ombre propre

Le lointain s’affirme étrange, con, cruel

Et à son goût j’aspire encore pour un temps

 

Conque à la mer se sacrifiant à la distance

J’érige une statue à ré offrir sans cesse

À l’alliance atlantique

Pour remordre ses fesses à l’alliage hystérique

Accomplir la mission de nos chairs consumées

Tenter, tenter, tenter

La chance et ses revers sans but

Penser l’attente, penser

Jusqu’à l’évaporation

 

Satané rut

Mon poison d’homme en somme altruiste

Qui rêve l’âme et l’animalité

Comblées ensembles d’un seul jet :


Petite mort de ce grand jour !


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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 18:09

 

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Paralleles_Quart-Terre-4.jpg

 

Extrait de Lignes d'archipel - Poèmes à liens-surrection (textes lus et interprétés à la Maison de la Poésie Rhône-Alpes ainsi que sur la scène slam de Grenoble...)

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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 18:11

 


Je devais embarquer dans une nef,

Mais, la S.N.C.F,

A contre courant des contractuelles,

Est trop rarement ponctuelle.

 

Aussi, prenant mon mal en patience,

Assis, sur le quai en silence,

Je rattrapais le temps perdu

En goûtant les grands crus, amendés par le temps,

De la littérature.

 

La littérature, c’est de la confiture…

Il se présenta à moi de la sorte.

Fagoté comme un as de pique,

Il sortit un pack de son sac,

Un briquet de son froc,

S’assit, posant ses yeux, menaçant,

Sur le plouc d’à coté tiré à quatre épingles

Qui le dévisageant commençait à jaser.

 

Je sentis son besoin de s’épancher,

Et je ne pus l’en empêcher…

 

J’appris qu’avec son chien, ils dormaient sous les ponts,

Que dans une heure ils se rendaient en Avignon,

Pour rejoindre quelques amis kepons

Qui retapaient une bâtisse sans pognon.

 

Il me fit feuilleter le livre de maximes,

Qu’il traînait dans sa poche avec quelques centimes

Il contenait de vieux proverbes,

Et des portraits d’hommes illustres,

Des morceaux de romans,

Des ballades en rimes…

 

Pour lui, si contradictoires soient-elles,

Chacune de ces phrases lui avait servi,

Tantôt à affronter, tantôt à supporter,

Il n’alla pas jusqu’à me dire aimer la vie.

 

Dans ce gaillard robuste, effrayant, impulsif,

Touchant, perçait à jour le regret convulsif

D’un passé trop pesant.

 

Alors, là, sur le quai, virilement,

On se serra la main un court moment

Et en nous séparant

On se souhaita bonne route et beau temps.


 

 

 

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 18:13

 

 

 

 

© L'Amant de Saint-Jean, de Vedrana Donic', 96 pages, 149*210 mm, 18€,        ISBN : 978-2-9528442-0-8.

Le livre L'Amant de Saint-Jean est un recueil amoureux. Il évoque des sentiments difficiles à exprimer : la passion présente constituant deux êtres, le quotidien du couple, l'instant, et l'émotion unique. C'est un travail de forme, représentant une femme et un homme aux corps démesurés sans recherche d'esthétique particulière, des couleurs qui débordent des traits, des corps grossièrement dessinés, des collages de matériaux récupérés au jour le jour, de petites phrases sensibles telles des images à part entière. Ce sont des moments personnels et communs à chacun à la fois.

 

http://www.vedranaeditions.com

...  

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© Vedrana Donic'

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 18:04

 

Tronc2

 

 

Amertume d’un âge aux vues concentriques de ses failles -

Négligemment j’inspire

Et l’arbre m’avait reconnu

- Lui -

Comme séparé de ses racines

Mais s’élevant d’un même sol

 

(Alors l’arbre surprit le ciel)

 


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8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 19:09

 

 

J’amasse mes souvenirs rêvés

Au temps de mon enfance…

 

Assis sur ce banc de Florence,

Je trempe mes lèvres dans ma Guinness,

Tout près de moi une belle gonzesse

Plaisante avec une insouciante indifférence.

 

Les touristes passent, eux, ils ne font que passer,

Tout chez eux : leur tee-shirt de marin,

Leur short bleu marine, m’agace…

 

Dans ma torpeur je rêvasse…

 

 

Une Italienne,

Toute de noir vêtue,

Me fixe d’un œil de chien battu

Elle est en deuil, je la comprends.

 

Au loin les ballades des musiciens

Apaisent les gestes prestes

Des autochtones nostalgiques

Des longues promenades équestres.

 

Mais, déjà, je me redresse

Fiévreusement,

Clopin-clopant, je marche jusqu’à la gargote.

 

Sur la carte, les prix sont culottés,

A une table des vieux jouent aux dés ;

C’est jour de fête je commande

Un cocktail : rhum, poire et amandes.

 

Mes yeux se lèvent vers l’horizon,

Les musiciens musèlent la chanson,

Mes voisines de table me saluent,

En cette langue étrange et familière

Qui donne à leur discussion,

Un accent dégagé et des notes légères.

 

Et déjà en cadence,

Les visages défilent,

Dansent des inconnus avec des filles,

Mes souvenirs, ma vie, tout tangue,

Et parle ma langue natale.

 

Florence,

N’est plus qu’une chimère,

Comme ces lieux où l’on espère

Trouver l’oubli et le repos

Mais, qui, cruellement,

N’ont rien d’intime et de ressemblant

Avec les délices que comptait

Goûter, ici, notre imagination.

 

Alors je m’égare, fiévreux, les mots

Glissent sur le papier comme un tombeau,

Ma main papillonne électrique,

Et je ne peux stopper sa gymnastique.

 

Soudain Florence semble sombrer dans la Renaissance,

Mais de ses cendres ne renaissent

Ni mes espoirs ni mes sens

Qui se consument,

Par avance, comme l’essence.


 

 

 

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4 septembre 2010 6 04 /09 /septembre /2010 18:12

 

 

Sang-copie.jpg

 

 

Mort alors d'un excès de sang neuf irriguant son cerveau

on dit qu'il vit rouge la

dernière minute de son existence

 

Coup de sang et filtre à particules de ses colères

la buée s'éleva appauvrie d'une longue sécheresse

aboutissant à une forme nouvelle de coagulation

 

Si alors on l'avait bien compris

- sachant qu'il ne prononçait plus qu'une syllabe sur deux -

il aurait parlé de ses caillaux

comme d'un troupeau sombre de brebis

s'agitant sur un astre d'évaporation

 

L'évidence même de son prochain désert

ne l'empêchait de penser à la pluie

à une certaine émulsion retrouvée

et au retour probable de la fluidité

 

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 18:30

 

 

06-mai-2010-57-vers-Aldjedida.JPG 

 

 

La grève des bords de mots est un sable rêche

 

Roulé de vagues de silence

 

Les marées de l’absence aiguisent les arrêtes pointues des cailloux salés

 

Sur le bord des lèvres, là où s'éteignent les appels qu’on ne crie pas

 

Par décence

 

 

Un vieux pêcheur muet lance une ligne

 

Dans un bruit mat qui se noie aussitôt

 

Le muet parle à des sourds

 

Ils avalent les phrases sans en recracher un morceau

 

Et ça fait un désert si blanc que le pêcheur baisse sa casquette

 

Protège ses yeux

 

Et ramène sa ligne

 

Ca ne mord pas aujourd’hui

 


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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 18:37

 

inter-44.jpg

 

(Clic sur le texte pour l'agrandir)

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22 août 2010 7 22 /08 /août /2010 18:04

 

 

Je me détruisais savamment,

Alcool et cigarette :

Je vivais rarement.

 

Je m’interdisais de rêver,

De tisser des histoires,

Et de chanter de la musique envenimée

D’espoirs percés.

 

Je l’ai trouvée jolie comme un chagrin.

 

Moi, qui mêlais l’amour avec l’ordure

Je fus confus, confondu… Confiant ?

 

Je voulus tout recommencer, tout romancer.

 

Dès lors, l’autre n’existait plus.

 

Je voulus tout recommencer.

 

Je l’inventais profonde

Et ma pensée féconde

Tressait sur ses bras minuscules

Des caresses tremblantes,

Des baisers ridicules.

 

Je voulus tout recommencer.

 

Et je relus

Les Lamartine, les Musset,

Ses lèvres dansaient dans ces vers mièvres,

J’époussetais mon passé poussiéreux,

Je la rêvais mélancolique,

Triste au possible.

 

Je voulais l’amuser,

Pantin, je lui écrivais sur la peau

Ces mots d’amour

Que je croyais, pour moi, à jamais corrompus.

 

Je lui rechantais mes chansons.

 

Absente ?

Je me rongeais les ongles,

Je devenais cinglé

Et j’apercevais dans la glace

Les sangles du passé.

 

Je redécouvrais la nature :

Ces couchers de soleils que je trouvais idiots,

Et, d’un air satisfait je regardais là haut

Seul, dans ses bras chétifs, les étoiles luisantes.

 

Je voulus la décrire

Et je l’ai regardée des heures,

Je l’ai regardée rire

Et je l’ai regardé dormir

Mais je n’ai pas su la décrire.

 

Elle était jolie comme mon chagrin

Et son chignon à ses cheveux

Lui donnait un air enfantin…

 

Depuis que je l’aime je sais

Etre avec elle malheureux.

 

 

 

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