Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 16:00

 

 

  world-is-missing

 

 

 

Le nerf du monde et sa colère

 

Idiome d’un temps bénit – Mais qu’avons-nous tiré

Trop sur la corde, trop

Tendu l’arc à craquer

À sortir l’œil de l’orbite – flammes

Hier – flammes – on vous apprivoisait

Vos conséquences étaient chaleur

Lumière avant de tout brûler

 

Guerre des nerfs et cette odeur de cendre

 

 


Partager cet article
Repost0
24 janvier 2014 5 24 /01 /janvier /2014 15:00

 

 

unnamed.jpg

                  Tontorra (Le sommet) // © // Leire Irarragorri //

 

 

 

Si j'étais à l'envers

Derrière la façade tranquille

Les fenêtres sages

Dans le printemps de la ville à peine éveillée

Soulevé le rideau


On entendrait, on verrait

Le privé, le vrai, ce que je me dis

Mes conversations intérieures

Mon bruit

La danse et le sauvage

Le doux, le tendre et le cri

Le sang battant dans le tissu des veines

Et la peau rouge

L'indienne


Mon envie de viande, à pleines dents

Accroupie près d'un feu


Tout ne se dit pas

Ce que je ne sais même pas

A peine pressenti si souvent


Comment ma lenteur dérive d'un acharné travail

D'une course intérieure

Comment, parfois, je lève la digue et je laisse

Courir les chevaux, forcenés d'un galop de vagues à l'assaut du barrage

Je sais bien.

Et oui je sais

Mais pas tout

Et des fois, de moi-même j'ai peur

Ou de vous

 


Aline Fernandez

 


Partager cet article
Repost0
17 janvier 2014 5 17 /01 /janvier /2014 14:00

 

 

RaturesExpo2-copie-1.JPG

     A une heure du matin // © // Corinne Barbier //

 

 

 

Vitré au scalpel

ce court intérieur 

pourpre velours cher terrier

fendu d'un matin rude et blanc vers quoi

les cœurs las tournent tournent sols 

Rien au delà pieds carrelés tête tuilée rien que

ce saignement froid de brique ce

miroitant silence

 

 

Edith Masson

 

 


 

 

Fenêtre sur ciel

 

Viens, viens tout près de moi

Viens, viens à mes genoux

Regarde les flammes du feu de bois

Elles dansent pour nous.

Une musique glisse dans la pièce

C’est l’automne qui s’en va

Le soleil enfin se presse

Il s’efface derrière les toits.

Viens, viens vers la fenêtre

Viens, viens rejoins-moi

Le vent faufile mon être

L’entends-tu, il est par là.

Une ombre dessine le mur

Où es-tu ? Tu es parti

Je t’aperçois dans l’échancrure

De la porte un peu ternie.

Viens, viens tout près de moi

Viens, viens à mes genoux

Est-il trop tard, tu crois

Pour enlever le verrou ?

 

 

Sandrine Davin

 

 


 

 

dans la chambre un désert

de sable des langues

de pierre molles


l’orée des saveurs

autour d’un profil

cloué vide

sans un mot dedans


ça pousse

comme une flaque gelée

ça fait tapisserie

par endroits


lézardes morsures

du sable

croûtes séchées


jonchant

le sol

loin


comme un désert

sans bord

 

 

Rodrigue Lavallé

 


Partager cet article
Repost0
19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 14:20

 

 

ALL-copie.jpg

  Burn out // © // Jean-Paul Belmonte //

 

 

 

des bouts mal collés

même pas droits    des bouts

de rêves    mal rêvés

à emboîter de force    mais

 

ça craque et ça gêne aux coins

dans la tête    dérive aussi

ça dérive du sommeil    incontinent

par plaques    lentes    chevauchées

 

reste un goût tenace au fond

l’onde partagée    c’est qu’on en ressent

le choc en surface

et ça tremble un peu

 

    tout le temps

 

*

 

ce serait disparaître

le corps    le reste

au bout du compte

 

mais c’est pas si simple

suffit pas de creuser

loin s’en faut

 

surtout qu’on se satisfait

pas si mal d’échouer

 

 

 

Rodrigue Lavallé

 


Partager cet article
Repost0
4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 16:00

 

 

iNViTeS-1555.JPG

      Chardonneret // © // Mélanie Bourlon //

 

 

 

 

Observant son shérif


La Vénus de Milo


Penche d’un air pensif


Sa tête d’oiseau

 


Le bouffant de sa robe


Ses broderies dorées


N’empêchent pas ce snob


De la dédaigner

 


Son corps est une cage


Nul besoin de barreaux


Pour un beau mirage

 

 

Mais admirez l’œil noir


Et son reflet dans l’eau


De votre regard

 


 

Vincent Delhomme

 


Partager cet article
Repost0
1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 16:00

 

 

iNViTeS-1562.JPG

Black and white Wolf // © // Pioc //

 

 

L es mots courts fondent comme des murs

Qui transpirent

L’ardeur profonde de vos regards

Qui se vident

L’espace exhibe les alcôves

Qui débordent  vos fronts

Et ne dit rien qui va

 

V ous ne devez rien au Hasard

Vous lui empruntez

Sa rhétorique rauque ses feintes de non-recevoir sans fin

Vous vous heurtez aux murs

Qui redessinent maints chemins tout en camouflant le serrement de vos dents

C’est à ce prix que tous admirent l’harmonie de vos traits

Mais vous

Cherchez vos mots

Ceux qui, coûte que coûte, exhalent l’encens, la myrrhe et la chair

Vos paroles sont des murmures sans fin

Des murmurent rauques

Qui ne disent rien

Si ce n’est que rien ne va

Lorsque les sons se cognent aux fronts bas

Ne resterait-il rien à dire tant qu’à faire

Traverser les visages labyrinthiques

Des loups à l’image de celui-là s’esquissant

D’un trait assuré, vous scrutant silencieux

Comme vous êtes silencieux

Fragile ou perdu comme dans un mauvais miroir.

 

 

Elisabeth Hamidane

 

 



 

 

 

J’ai soumis le regard de la ville vagabonde

j’ai tué les espoirs qui pesaient sur mes pas

je suis plus libre que vos rêves

car je ne suis plus rien


Un bestial instinct

commande le présent

je désire ce qui est

j’ai tué le choix

 


Fabien Cadena

 


Partager cet article
Repost0
28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 16:00

 

 

DSCN2055.JPG

La foule // © // Marie-Christine Krauze //

 

 

Argile

 

palpée du pouce

 

un dur monde creuse tes omoplates et

 

cet opéra d'un cœur boite J'entends :

 

Vienne un temps léché de ciel

 

où d'un long balancé nos multitudes... J'entends

 

Entre ces lèvres mains jointes et souffles tranchés

 

le mélodieux tremblé d'un rêve gronde

 

Azur brun Terre intouchée Pulpe de pied

 

Aussi j'entends

 

Un pas s'arrache

 

 

Edith Masson

 

 



 

 

 

pas facile certains jours    non

le réseau de nos fibres

 

à bout    porté    à bout

de bras    porté    à bout

 

déporté  des bords de nos doigts

des bords    l’ossature de nos mains

 

pas facile    non    se connecter quand

le réseau de nos fibres sature

 

non    pas facile

    non

*

hors soi    guetter des îlots

-frôler des aubépines-

semblants de vies    des contours

aux effluves mouvantes

(on croirait des semblables)

    afin de

 

mais sans le dire 

    à quoi bon

l’air d’y toucher

 

 

Rodrigue Lavallé

 

 



 

 

 

Unies et seules

Sans joie et nues

Là!

La foule me voit

En posture économe.

 

Semblables et multiples

Sans voix, posées,

Là!

Présentes à moi,

Résignées de l'ombre.

 

Assemblée poignante,

Là!

C'est déjà ça.

 


Ariel Avril

 

 


Partager cet article
Repost0
26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 11:00

 

iNViTeS-1641.JPG

Entomo // © // Marie-Claire Cano //


San(g)s

 

Les cendres dispersées sur les galets

 

À peine tiédies

 

Les cendres dispersées sur les galets

 

Aujourd’hui

 

Les cendres répandues attendent le vent

 

Qui dort pourtant

 

Remplir l’arrosoir d’onguent

 

Sous les galets chauds ronds blancs

 

Verser délayer plusieurs fois, longuement

 

Abreuver les éléments

 

Les suivre - une envie de taupe - souveraine !

 

Les cendres clairsemées disparues des galets

 

A peine refroidies

 

Les cendres envolées autour des galets

 

Aujourd'hui

 

Les cendres avalées goûtent le vent

 

Qui s'éveille maintenant

 

 

Anouk Journo-Durey

 

 

 



 

 

 

 

L’ivresse des espaces

réduits

se frotte aux halos

de nos peaux

 

Tant que ça dure

l’aveuglement

des âmes

 

Serre encore plus

fort

ton corps au mien

l’apesanteur

nous saisira peut-être


Fabien Cadena

 


Partager cet article
Repost0
17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 17:00

 

 

las-piedras---virginia-alfonso.JPG

Las Piedras // © // Virginia Alfonso //

 

 

Ici

La ligne d’horizon

Où s’ouvrent les crocs

De la banquise

 

Les armes levées du fleuve

Avancent et se brisent

Sur des terres gelées

 

Un

Pont pourtant surgit

Comme une tentative de

Conciliation

 

Derrière la croute rouillée

Malgré le froid qui prend le creux des os

Serpente l’accalmie

Ou le profond séjour des songes

 


Vincent Delhomme

 


Partager cet article
Repost0
15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 16:30

 

 

DUCAMP-Chartreuse.JPG

Chartreuse // © // Nathalie Ducamp //

 

 

Je ne la crois qu'à moitié

 

C'est une petite colline avec

seulement deux ou trois arbres

où l'on vient poser

notre cul

entre deux petites routines

Elle dit qu'ici

le temps passe moins vite

mais je ne la crois

qu'à moitié

Y a qu'à regarder comment

les oiseaux filent

à toute allure comment

les insectes battent démesurément

des ailes comment

l'eau coule excessivement vite

dans le petit ruisseau tout en bas

Y a qu'à regarder comment

le temps prend nos silences

nos sourires

par la main

(comme des gamins en pleurs

qu'on emmène à l'école)

pour les traîner fissa

jusqu'à la nuit tombée

 

Guillaume Siaudeau


=> à noter la publication de son premier roman // Tarte aux pommes et fin du monde // en 2013 chez // Alma éditeur // !


Partager cet article
Repost0

Rechercher Sur Le Site

l'ARPeGe !

 


Vous voilà sur le site d'expression poétique de l'.Association..RAtUReS.
créée à Grenoble en 2005 par


Nous cherchons toujours des talents à publier sur le site
N'hésitez surtout pas à nous contacter !

Vous pouvez aussi vous inscrire à la newsletter (voir ci-dessus) et recevoir ainsi infos et poèmes dès leur publication.


.
Contrat Creative Commons

RAtUReS éDiTiONS !

.
vincent delhomme a celle que je ne connais pas couv copie
* à CELLE QUE JE NE CONNAiS PAS (RECONSTRUCTiON) // Vincent DELHOMME
.
images_couv_perso_239.jpg
* UN DESTiN GRêLE // Vincent DELHOMME
.
images couv perso 7122
* PROMENADE SOUS LES ARCANES // Yiannis LHERMET
.
images_couv_perso_7122-copy.jpg
* RECUEiL COLLECTiF // RAtUReS
.

CaRTEs PoSTALeS !

 

paperblog memberAnnuaire generaliste referencement

Collectif RAtUReS - Poésie - Grenoble